Eclipse de lune du 3 mars 2007

Depuis quelques mois j'attendais cet événement cosmique. Nous avions convenu de nous retrouver ce 3 mars avec Gilles Duperron, et d'immortaliser le ballet de la lune avec le soleil. Les prévisions météo plutôt mitigées de la semaine précédente n'incitaient guère à l'optimisme. Nous allions choisir au dernier moment le site d'observation. Vendredi 02 mars au soir , puis samedi matin, je consultais avec frénésie les bulletins météo disponible sur l'internet. Des bulletins contradictoires pour la région Rhône-Alpes, voire la Bourgogne ou l'Auvergne, et l'incertitude du temps, une demi journée avant l'échéance, me poussèrent à élargir mon horizon et rechercher un site plus au sud. Les bulletins concordaient pour Draguignan, l'éclipse y serait parfaitement visible sans nuages menaçants ou voile de cirrus. Aussi, nous décidions de prendre la route du sud. Sous les nuages nous quittions Annecy pour Grenoble, puis Sisteron. Nous avions fait le bon choix. Le ciel se découvrait, laissant apparaître une lune ronde éblouissante. Les nuages chassés, la bonne humeur revenait et nous décidions de stopper un peu plus loin sur des collines, près de Manosque, non loin des gorges du Verdon. Au hasard des croisements, un petit chemin de terre nous menait sur un plateau dégagé, idéal pour une séance astronomique.

L'échéance approchait, nous déballions promptement le matériel. Une mise en station sommaire des montures astronomiques assurait un suivi correct, la séance pouvait commencer...

 

Gilles Duperron peaufine les réglages de son C8, en arrière plan... la lune

 

D200

D200 et ED80 sur une monture basique. J'effectue quelques clichés de mise en bouche.

 

 

 

Ce soir la nature nous réserve un spectacle formidable. Nous sommes partis chercher un ciel pur dans la sud, nos efforts sont récompensés.

 

A travers les viseurs des appareils photos fixés au foyer des télescopes, nous profitons pleinement de l'éclipse.

 

En plus grand ?

 

 

4Quelques minutes après le premier contact intérieur, l'ombre de la terre grignote inexorablement la surface lunaire.

 

 

4A mi chemin de la surface lunaire, l'éclipse assombrit suffisamment le satellite pour laisser apparaître une lumière rougeâtre dans la partie obscure.

       

 

 

4Dans la phase de totalité, le soleil n'illumine plus directement l'astre. Une fascinante lumière donne des allures martiennes à la lune. Cette  lumière rougeâtre, dont la couleur est variable, est un miroir de l'atmosphère terrestre et varie selon sa composition au moment de l'éclipse  (poussières, pollution, nuages). Pour obtenir un cliché net à ce moment précis, une monture astronomique équipée de moteurs de suivi est préférable.

Lorsque la lune a perdu son éclat naturel, de nombreux chiens se sont mis à hurler, ce n'est donc pas une légende ?!

 

 

Progressivement, l'éclipse assombrit notre satellite. Si le passage dans la zone de pénombre est à peine perceptible, la lumière baisse considérablement dès que le cône d'ombre terrestre mange la surface lunaire. Lorsque l'éclipse est en phase de totalité, les étoiles reprennent possession du  firmament. La petite trace lumineuse en bas à droite est la lampe frontale de Gilles, qui s'escrime avec son système motorisé. Ceci ne l'empêchera pas d'effectuer des clichés exceptionnels.

 

L'excursion astronomique prendra fin dimanche matin. Les premiers rayons de soleil réchaufferont nos carcasses fatiguées, en chassant cette nuit désormais gravée dans nos mémoires.

 

Tous droits réservés. © Christophe Suarez 2007